Vous voulez savoir comment créer une installation multisite sur WordPress ? Vous êtes au bon endroit.

Dans cet article, vous allez d’abord découvrir :

  • Ce qu’est un réseau multisite sur WordPress.
  • Pour qui cela est fait.
  • Ses avantages et inconvénients.

Ensuite, vous passerez à l’action en apprenant :

  • Comment créer, activer et configurer ce type de réseau.
  • Comment le gérer : je vais vous montrer comment ajouter des sites, des thèmes, des plugins et des utilisateurs.
  • Comment le mettre à jour.
  • Comment et pourquoi le sécuriser.
  • Ce qui se cache derrière le terme barbare de domain mapping, et pourquoi il peut être important de vous y intéresser.
  • Une poignée d’extensions incontournables pour votre installation.
  • Comment déboguer votre réseau.

Vous êtes prêt ? Mettez le contact, enclenchez la première : on démarre tout de suite avec ce tutoriel détaillé qui va vous accompagner pas à pas.

Attention : Même si la mise en place d’un réseau de sites reste abordable pour un débutant – cet article va vous le démontrer -, gardez quand même à l’esprit que le procédé reste un minimum technique, et que la configuration et la gestion du réseau peuvent devenir ensuite assez complexes. Lisez bien la suite avant de vous lancer, ce tutoriel est là pour vous aider.

Qu’est-ce qu’un réseau multisite sur WordPress ?

Codex, WPMU et… Zidane

Comme l’explique le Codex (documentation officielle de WordPress) :

Un réseau multisite est une collection de sites qui partagent tous la même installation de WordPress

Grâce à cette fonctionnalité bâtie au sein du core de WordPress, vous pouvez donc gérer un nombre de sites illimités depuis un seul et même Tableau de bord (votre interface d’administration WordPress).

Pour l’activer et en profiter, il “suffit”, entre autres, d’ajouter une ligne de code au sein de votre fichier wp-config.php.

Je vous détaillerai la marche à suivre, pas à pas, un peu plus tard dans cet article.

Mais avant d’entrer dans les détails techniques, je vous propose de faire un p’tit bond en arrière, pour bien comprendre de quoi on cause.

Alors on rembobine jusqu’en 2006.

Cette année-là, Zidane s’est rendu célèbre pour avoir asséné un coup de boule à Marco Materazzi, en finale de la Coupe du monde de football.

Zidane donne un coup de tête à Materazzi
Eh bim !

Mais il s’est aussi produit quelque chose de beaucoup moins médiatisé, un peu plus tard : la version 1.0 du dénommé WordPress MU voyait le jour en octobre.

Aussi appelé WPMU, pour WordPress multi-utilisateurs, ce projet bien séparé de WordPress – on appelle ça un fork – permettait de gérer plusieurs sites depuis un seul et même réseau.

Cette initiative a pris fin 4 ans après, en 2010, en étant officiellement intégrée au core de WordPress lors du lancement de la version 3.0, comme le détaille cet article.

Voilà pour la genèse de notre sujet du jour.

Comme vous devez vous en douter, un réseau multisite comporte quelques spécificités. Par exemple :

  • Tous vos réglages se font depuis votre interface d’administration “classique” de WordPress, mais chaque site reste autonome. A ce niveau-là, pas de dépaysement.
  • “Les différents sites du réseau sont des sites virtuels dans le sens où ils ne disposent pas de leurs propres répertoires sur votre serveur”, précise le Codex.
  • Le dossier wp-uploads contient différents sous-dossiers pour chaque site du réseau. Si ces sous-dossiers ne sont pas accessibles d’un site à l’autre, vous pouvez cependant partager les médias entre chaque site en utilisant l’extension de l’agence spécialisée WordPress Be API.
  • Un super-admin est automatiquement créé. Cet utilisateur doté des pleins pouvoirs sera le seul en mesure d’ajouter des sites, des thèmes, des plugins etc.
  • Chaque site a des tables séparées dans la base de données : 9 des 11 tables “natives” de WordPress sont à chaque fois dupliquées pour chaque site.
Une femme fait OK avec ses mains

Un réseau WordPress multisite, mais pour qui ?

Vous vous occupez de plusieurs sites et êtes séduits par la facilité de gestion que peut vous procurer un réseau multisite sur WordPress ?

Avant de foncer tête baissée, prenez le temps de la réflexion. Vous n’avez pas besoin de cette fonctionnalité si :

  • Vous gérez plusieurs sites qui ont besoin d’extensions et de thèmes différents.
  • Chaque site a besoin de sa propre base de données séparée et de sa propre adresse IP.
  • Des plugins indispensables à vos sites ne sont pas compatibles avec un réseau multisite.
  • Vous êtes prestataire, freelance par exemple (*) et voulez regrouper au même endroit tous les sites de vos clients, alors qu’ils n’ont aucun rapport les uns avec les autres.
  • Vous n’êtes pas du tout à l’aise avec le code et ne souhaitez pas mettre les mains dans le cambouis. Même si cela reste abordable pour un débutant – cet article va vous le démontrer -, vous allez devoir apporter quelques modifications à certains fichiers. Le procédé est un peu technique, donc.
  • Vous voulez traduire votre site. Préférez une extension multilingue comme Polylang, par exemple.
  • Votre hébergeur ne supporte pas le multisite.

En résumé, le multisite sera particulièrement approprié si vous voulez mettre en place un réseau de sites qui partagent les mêmes fonctionnalités.

Prenons deux cas concrets qui constituent deux bons exemples :

  • Les sites de la plupart des agences immobilières. Chaque franchisé possède le même design de site, à quelques détails près. Seul le contenu change.
  • Les sites des grandes écoles et universités fonctionnent souvent sur un réseau multisite, afin de pouvoir permettre la création de blogs ou autres.

Par ailleurs, certains prestataires utilisent le multisite pour décliner des sites de niche à bas coût, en quelques clics (par exemple pour des restaurants, hôtels, barbiers etc.).

Ils profitent d’une structure toute prête, avec l’administration déjà en place. Le fait d’exploiter en multisite permet de décliner le thème très rapidement et de personnaliser les contenus, les couleurs, les logos etc.

Enfin, si vous vous rendez compte que votre situation n’est pas adaptée à la mise en place d’un réseau multisite, mais que vous souhaitez profiter de l’aspect maintenance et mises à jour, des solutions alternatives existent.

Vous pouvez vous tourner vers des outils spécialisés comme MainWP, InfiniteWP ou encore ManageWP.

Alex vous présente le dernier nommé dans cette vidéo :

(*) Note : Si développer votre activité de créateur de site vous intéresse, WPMarmite propose la formation Devenez un freelance WordPress accompli.

Devenez un freelance WordPress accompli

Trouvez les bons clients, vendez des sites rentables, et libérez-vous de vos contraintes​

J’espère que vous y voyez plus clair. Afin de bien saisir les tenants et les aboutissants, je vous propose à présent de vous pencher sur les avantages et les inconvénients d’un réseau multisite.

Les avantages et inconvénients d’un réseau multisite

Commençons par détailler les avantages. En mettant en place une installation multisite, vous allez pouvoir :

  • Créer un nombre de sites illimité sur une seule et même installation. Le tout gratuitement.
  • Faire les mises à jour (thèmes, plugins etc.) de tous vos sites depuis la même interface : vous gagnerez du temps car vous n’aurez plus à vous connecter à chaque site individuellement. Votre maintenance s’en trouve facilitée.
  • Installer vos thèmes et extensions en une fois : pas besoin de vous embêter à répéter le processus individuellement.
  • Contrôler tous vos utilisateurs depuis le même Tableau de bord.
  • Utiliser un seul et même hébergement pour tous vos sites.
  • Continuer à gérer votre SEO tranquillement. Les moteurs de recherche font bien la distinction entre les contenus de chaque sous-site de votre réseau.

Sur le papier, cela ressemble à un rêve pour le webmaster qui doit se coltiner la gestion de dizaines de sites indépendants les uns des autres.

Mais attention : un réseau multi-site comporte quand même quelques inconvénients notables :

  • Tous les sites étant hébergés sur le même serveur (si vous utilisez un serveur mutualisé), ils partagent la même bande passante, ce qui peut négativement impacter le temps de chargement de vos pages.
  • Si votre serveur tombe en panne, tout le réseau sera impacté.
  • En cas de piratage de l’un des thèmes ou plugins d’un site, les autres installations pourraient être impactées. Vous devez donc être très vigilant et appliquer les bonnes pratiques en matière de sécurité. Pour cela, vous pouvez notamment consulter le Point Sécu disponible sur la chaîne YouTube de WPMarmite.
  • Toutes les extensions ne sont pas compatibles avec une installation multi-site.
  • Les administrateurs de chaque site ne peuvent pas ajouter des thèmes et des extensions, ni personnaliser les profils des utilisateurs, à part si cela est autorisé dans la configuration. Sinon, seul le super-admin peut le faire.
  • Supprimer un site d’un réseau reste une affaire assez complexe.
  • Gérer un réseau requiert un minimum de connaissances techniques.

A ce stade, vous savez si un réseau multisite est fait pour vous, et vous êtes capable de peser les Pour et les Contre. Maintenant, place à la technique : l’installation de plusieurs sites sur votre Tableau de bord.

Découvrez comment faire dans la partie suivante.

Un homme manifeste sa joie

Comment créer une installation multisite ?

Les prérequis

Première chose à savoir pour créer un réseau multisite sur WordPress : vous devez obligatoirement être l’administrateur d’une installation WP.

Plutôt logique, mais il me semble bon de vous le rappeler.

Ensuite, avant de mettre les mains dans le cambouis, assurez-vous de disposer des outils suivants :

  • Un éditeur de code, pour modifier certains fichiers de WordPress. Parmi les plus célèbres, je pourrais vous citer Brackets et Sublime Text.
  • Un client FTP (File Transfer Protocol), c’est-à-dire un logiciel qui permet de communiquer avec votre serveur. Par exemple Filezilla, Cyberduck ou Transmit.
  • Un hébergeur web qui soit “compatible” avec les diverses fonctionnalités proposées par le multisite. Et, tout aussi important, qui soit performant. Vous ne pouvez pas vous permettre que votre réseau tombe en rade tous les quatre matins. Si vous voulez mettre en place un réseau avec des dizaines de sites à fort trafic, un hébergement dédié sera fortement recommandé.

Mais attendez, ce n’est pas tout. Si vous partez de zéro, vous devrez installer WordPress.

Dans ce cas, j’ai LE tuto qu’il vous faut :

Si vous comptez utiliser un site déjà en ligne et fonctionnel, pensez à effectuer une sauvegarde de vos fichiers et de votre base de données.

Enfin, le Codex WordPress recommande également de désactiver vos extensions.

Voilà pour la liste des ingrédients. Maintenant, cher(e) cuistot, on passe en cuisine.

Enfilez votre tablier, vous allez passer aux choses sérieuses.

Activez la configuration du réseau dans wp-config.php

Pour commencer, dégainez votre éditeur de code favori et ouvrez votre fichier wp-config.php.

Ce dernier se trouve dans le dossier racine de votre site, sur votre client FTP.

En fonction de votre hébergeur, ce dossier peut porter un nom différent.

Note : Chez o2switch, il s’appelle public_html. Chez OVH, vous le trouverez sous l’appellation www. Chez d’autres, ce sera htdocs.

Ouvrez-le en faisant un clic droit. Puis sélectionnez Afficher/Editer.

Le fichier wp-config sur un client FTP

Localisez la ligne de commentaire suivante : /* C’est tout, ne touchez pas à ce qui suit ! Bonne publication. */.

Note : Les caractères /* et */ permettent de délimiter un commentaire, pour mieux vous repérer dans le code (ce n’est pas interprété par le navigateur).

Juste en-dessous, ajoutez le morceau de code suivant :

Code multisite wp-config.php

Note 2 : Si vous ne voyez pas le commentaire dans le fichier, ajoutez le morceau de code quelque part au-dessus de la première ligne qui commence par require ou include.

Enregistrez votre fichier et rafraîchissez votre navigateur.

Retournez sur votre tableau de bord, et passez votre souris sur le menu Outils.

Normalement, un nouveau lien intitulé Création du réseau a dû apparaître.

Création du réseau sur un multisite WordPress

Bien joué : le multisite est autorisé sur votre site.

Passons à l’étape suivante : l’installation du réseau.

Êtes-vous plutôt sous-domaine, ou sous-dossier ?

Cliquez sur le lien Création du Réseau, dont je vous ai parlé juste au-dessus.

Vous allez tomber sur la page suivante :

Créer un réseau de sites

Information : Pour les besoins de cet article, j’ai créé une installation en local (sur mon ordinateur). Il se peut que vous n’ayez pas exactement les mêmes instructions que moi, c’est normal.

A ce niveau-là, il vous suffit de donner un titre à votre réseau, et de vérifier que votre adresse email soit correcte.

Si tout est O.-K., cliquez sur Installer.

Avant de poursuivre, je m’arrête un instant sur quelque chose d’important, alors lisez bien la suite.

En fonction de votre configuration, il se peut que vous ayez le choix entre des sous-domaines et des sous-répertoires lors de votre installation. Ce sera le cas si vous installez WordPress en partant de zéro.

Vous devez vous demander quelle est la différence ?

Comme l’explique le Codex, l’installation en sous-domaines crée un “réseau basé sur le domaine dans lequel les sites à la demande utilisent les sous-domaines”.

Concrètement, en choisissant cette option, chaque site va avoir une URL du type https://votresite1.votresupersite.fr

L’installation en sous-répertoires met en place un “réseau basé sur le chemin dans lequel les sites à la demande utilisent les sous-répertoires”.

Dans ce cas, chaque site aura une URL du type https://votresupersite.fr/votresite1

Alex utilise par exemple un sous-répertoire pour Le Chaudron, le site des formations de WPMarmite. Il est accessible à l’adresse https://wpmarmite.com/pro/.

D’un point de vue pratique, un sous-répertoire situé à la racine de votre site est plus simple à gérer.

Côté référencement, il n’y aurait plus vraiment d’option privilégiée, comme l’explique cet article.

Activez le réseau multisite sur WordPress

Après cette parenthèse de taille, revenons à l’activation du réseau. Si vous êtes attentif et assidu, votre écran devrait afficher la page ci-dessous :

Créer et activer un réseau de sites sur WordPress

Cela vous semble peut-être un peu chinois, mais vous allez voir, pas besoin de comprendre ce que signifient ces morceaux de code.

De simples copier-coller suffiront.

Quatre étapes sont nécessaires pour définitivement activer votre réseau multisite.

Etape 1 : sauvegardez vos fichiers wp-config.php et .htaccess existants (si vous venez d’installer WordPress, ce n’est pas la peine).

Etape 2 : Ajoutez le premier morceau de code à votre fichier wp-config.php, au dessus de la ligne /* C’est tout, ne touchez pas à ce qui suit ! Bonne publication de contenus ! */.

Pour cela, connectez-vous à votre FTP et ouvrez le fichier concerné. Vous connaissez la marche à suivre ;-).

Code dans wp-config pour activer le réseau

Etape 3 : Configurez votre fichier .htaccess en y ajoutant le second morceau de code présent sur votre Tableau de bord.

Information : Le fichier .htaccess est un fichier de configuration d’Apache, le logiciel qu’utilise votre serveur pour fonctionner. Il va lui indiquer de se comporter de telle ou telle manière.

C’est un fichier très important, donc veillez à le manipuler avec précaution, sous peine de faire planter votre site.

Pour trouver ce fameux fichier .htaccess, connectez-vous à votre client FTP. Vous devriez le voir apparaître à la racine de votre site.

Un aperçu du fichier .htaccess sur un FTP

Ouvrez-le et ajoutez-y le code proposé par WordPress, en remplacement d’autres règles de WordPress :

Code du fichier .htaccess

Information : Il est possible que vous ne trouviez pas de fichier .htaccess sur votre serveur car il est peut-être caché. Sur Filezilla, vous pouvez régler ce souci en forçant l’affichage des fichiers cachés via le menu Serveur.

Forcer l'affichage des fichiers cachés sur Filezilla

Si cela ne résout pas votre problème, il ne vous reste plus qu’à créer ce fichier à la main, depuis votre serveur. Suivez les instructions ci-dessous :

  • Faites un clic droit dans le répertoire où il devra se trouver (ex : public_html si vous êtes chez o2switch).
  • Ajoutez un nouveau fichier et nommez-le .htaccess.
  • Editez-le avec votre éditeur de code préféré.

Etape 4 : Vous devez vous reconnecter à votre Tableau de bord afin que les changements soient bien pris en compte.

Vous pouvez par exemple utiliser le lien encadré en rouge, ci-dessous.

Connexion au Tableau de bord

Tout s’est bien passé ? Si c’est le cas, un élément Mes sites a dû faire son apparition tout en haut de votre Tableau de bord.

L'onglet Mes sites sur WordPress

Félicitations : le multisite est désormais actif sur votre site !

L’entrée est prête. Maintenant, vous allez passer à la préparation du plat de résistance : la gestion de votre réseau tout fraîchement créé.

Comment faire ? Réponse dans la prochaine partie, juste en-dessous.

Comment gérer un réseau multisite sur WordPress ?

Comment fonctionne votre nouveau Tableau de bord : détail des fonctionnalités

Premier constat : votre site initial (j’ai appelé le mien Multisite pour les besoins de cet article) dispose toujours du même Tableau de bord.

Au moins, vous devriez avoir toujours vos repères.

Le Tableau de bord de votre réseau de sites, lui, est un peu différent. Vous pouvez y accéder en cliquant sur Mes sites > Admin du réseau > Tableau de bord.

Tableau de bord Mes sites

Vous allez constater que votre barre latérale d’administration (sur la gauche) a un peu minci.

Plus de traces, notamment, des Articles, Médias, Pages et Commentaires, qui se paramètrent désormais au niveau de chaque site que vous allez créer.

Par ailleurs, vous constaterez l’apparition de trois nouveaux éléments : Mettre à jour tout le réseau, Créer un nouveau site, et Créer un nouvel utilisateur (j’y reviendrai).

Les options du réseau de sites

Avant de passer à la suite, je vous propose de vous arrêter sur les Réglages du réseau, accessibles en suivant ce chemin : Mes sites > Admin du réseau > Réglages.

La page est scindée en 6 sections :

  • Réglages de fonctionnement.
  • Réglages d’inscription : en fonction du degré d’autonomie que vous vous laissez aux utilisateurs de votre réseau, certains réglages par défaut ne seront peut-être pas adaptés.
  • Réglages des nouveaux sites.
  • Réglages des téléversements : ici, faites attention à la taille maximale des fichiers et à l’espace de stockage. Autoriser le téléversement de gros fichiers peut fortement impacter la performance de vos sites. N’hésitez pas à changer les valeurs par défaut, si besoin.
  • Réglages de langue.
  • Réglages du menu.

Sans transition, place à la suite : découvrez comment ajouter de nouveaux sites à votre installation WordPress multisite.

Comment ajouter de nouveaux sites sur votre réseau ?

Sur votre Tableau de bord, suivez le chemin suivant : Mes sites > Admin du réseau > Sites.
Ensuite, cliquez sur le bouton Ajouter.

Ajouter un site sur le réseau

Vous allez ensuite devoir renseigner 4 champs :

  • Adresse web du site (URL) : indiquez le nom du sous-domaine ou du sous-répertoire de votre choix.
  • Titre du site.
  • Langue du site.
  • Adresse de contact de l’administrateur : soit votre adresse email (dans ce cas vous pourrez accéder au site depuis votre tableau de bord principal), soit l’adresse email de l’utilisateur de votre choix (dans ce cas, le site sera accessible via l’onglet Mes sites du Tableau de bord).
Tableau de bord pour ajouter un site

Et voilà, le tour est joué. Comme vous pouvez le constater, mon nouveau site, baptisé site1, est désormais accessible depuis le sous répertoire du même nom.

Local site numéro un

Note : Une fois votre site créé, votre répertoire wp-uploads, qui se trouve dans le répertoire wp-content, ajoutera automatiquement un répertoire sites.
Ce répertoire
sites contiendra tous les sous-répertoires correspondants à chaque site de votre réseau. Chacun d’entre eux sera identifié par un ID (numéro). Par exemple, les fichiers du site1 que j’ai créé (ex : les médias), seront stockés dans le sous-répertoire 2. Si je décide de créer un nouveau site sur mon réseau, ses fichiers seront stockés dans le sous-répertoire 3.

Vous pouvez modifier certains aspects du site en question en cliquant sur Modifier dans le menu Tous les sites.

C’est ici que vous pourrez notamment ajouter/modifier un utilisateur, ou encore activer un autre thème (par défaut, le thème utilisé est le même que celui de votre site principal).

Modifier le site sur un réseau multisite

Comment ajouter un thème ?

Afin d’ajouter un thème, vous devez vous rendre sur le Tableau de bord administrateur de votre réseau (Mes sites > Admin du réseau > Tableau de bord).

Par ailleurs, il est nécessaire que vous soyez Super-admin, ce qui sera automatiquement le cas si vous avez installé vous-même votre réseau de sites.

Dans votre barre latérale gauche, sélectionnez Thèmes > Ajouter.

Ajout de thèmes en multisite

Cherchez le thème de votre choix, par exemple GeneratePress. Cliquez sur Installer.

Une fois installé, WordPress va vous proposer d’activer le thème sur le réseau. Cliquez sur le bouton correspondant.

Activer un thème sur le réseau

Activer sur le réseau n’active pas votre thème sur chaque site, vous devrez ensuite procéder à l’activation individuellement.

En revanche, pour qu’un thème puisse être activé sur un site en particulier, il devra automatiquement être actif sur le réseau.

Pour en faire le thème par défaut sur le site de votre choix, vous devrez ensuite vous rendre sur le Tableau de bord du site en question, et activer le thème. Comme vous le feriez sur une installation WordPress classique.

Voici la marche à suivre avec mon site appelé Site numéro un. Je commence par me rendre sur son Tableau de bord (Mes sites > Site numéro un > Tableau de bord).

Le Tableau de bord du Site numéro un

Puis rendez-vous dans Apparence > Thèmes. Logiquement, vous ne pourrez activer que des thèmes qui ont été au préalable activés sur le réseau.

Sélectionnez le thème de votre choix (ex : Twenty Nineteen) puis activez-le. Et c’est tout.

Enfin, il est aussi possible de désactiver des thèmes actifs sur le réseau pour un site en particulier.

Par exemple, si vous voulez être certain qu’il ne soit pas utilisé sur un site en particulier.

Ou au contraire, si vous voulez autoriser son activation sur tel ou tel site.

Pour cela, sélectionnez le site de votre choix sur votre réseau, puis cliquez sur Modifier.

Dans l’onglet Thèmes, vous pouvez activer/désactiver le thème de votre choix.

Il est possible d'activer/désactiver un thème sur une installation multisite WordPress

Pour l’exemple, j’ai choisi d’activer Twenty Sixteen. En me rendant dans Apparence > Thèmes du site en question (Site numéro un), vous allez voir que le thème est désormais prêt à être activer, si besoin.

Après les thèmes, place aux extensions. C’est l’objet de notre prochain développement.

Activer le thème Twenty Sixteen sur WordPress

Devenez enfin visible grâce au SEO

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Comment ajouter une extension ?

Toutes les extensions s’installent depuis le Tableau de bord de l’administrateur du réseau.

Ensuite, vous avez deux possibilités pour les activer :

  • Soit sur tout le réseau.
  • Soit individuellement, sur le site de votre choix.

Allez, on commence par l’installation sur tout votre réseau multisite sur WordPress. Cela peut notamment être utile si vous vous voulez utiliser une extension sur tous vos sites.

Par exemple, Yoast SEO, pour gérer finement le référencement naturel de vos contenus.

Rendez-vous sur la page Extensions de votre Tableau de bord réseau (Mes sites > Admin du réseau > Extensions).

Cliquez sur Ajouter, puis installez Yoast SEO. Et n’oubliez de l’activer sur le réseau ;-).

Installer l'extension Yoast SEO

Désormais, Yoast SEO est activée sur tous les sites de votre réseau. Vous ne pouvez pas la désactiver individuellement sur chaque site, il est simplement possible de la désactiver du réseau.

Vous devez vous demander comment activer un plugin uniquement sur un site, pour rendre cela plus personnalisable ?

Minute, j’y viens.

Commencez par installer l’extension de votre choix depuis votre Tableau de bord réseau, comme vous l’avez fait avec Yoast.

Pour l’exemple, amusons-nous avec Redirection, qui permet de créer des redirections 301 (redirection d’un utilisateur d’une URL A vers une URL B).

Mais attention, n’allez pas trop vite. Il y a une petite subtilité : cette fois, n’activez pas l’extension sur le réseau.

Ensuite, allez dans le menu Extensions du site de votre choix (chez moi, Site numéro un).

Redirection a fait son apparition, il ne vous reste plus qu’à l’activer. Bravo !

Activer l'extension Redirection sur votre tableau de bord WordPress

Note : Toutes les extensions du répertoire officiel ne fonctionneront pas forcément dans un réseau multisite. N’hésitez pas à bien lire les descriptifs de chaque plugin, voire à contacter les développeurs concernés pour plus de précisions.

Comment ajouter de nouveaux utilisateurs ?

Vous savez gérer les thèmes et les plugins. Il manque deux gros morceaux pour terminer la cuisson de votre plat de résistance : l’ajout de nouveaux utilisateurs, et la gestion des mises à jour.

Montez un peu le feu, on va cuisiner tout ça en commençant par les utilisateurs.

Pour en ajouter un, direction le Tableau de bord de votre réseau (Mes sites > Admin du réseau > Tableau de bord).
Puis cliquez sur Utilisateurs > Ajouter.

Entrez un identifiant, une adresse email, et terminez en cliquant sur Ajouter un utilisateur.

Ajouter un utilisateur sur une installation multisite WordPress

Si vous vous rendez dans Tous les utilisateurs, vous découvrirez la présence du nouvel utilisateur que vous venez de créer (pour l’exemple, je l’ai nommé superutilisateur1).

Liste des utilisateurs multisite

Dans l’encadré rouge sur la droite, vous avez un aperçu des sites auxquels l’utilisateur a accès.

En tant que super-admin du réseau, vous avez les pleins pouvoirs. Cela signifie que vous pouvez supprimer un utilisateur, mais aussi le modifier.

Par contre, contrairement à une installation WordPress “classique”, vous ne pourrez pas accorder n’importe quel rôle à un utilisateur. Par défaut, il est abonné (plus d’infos là-dessus sur cette page) sur votre réseau de sites.

Si vous voulez lui donner plus de pouvoir, vous pourrez uniquement lui fournir les privilèges de super-admin (mais attention, dans ce cas, il aura les pleins pouvoirs).

Privilèges super-admin WordPress

Il est par contre possible de donner le rôle de votre choix à un utilisateur sur un site en particulier.

Pour cela, direction la partie Utilisateurs du site de votre choix (ex : Site numéro un).

Cliquez sur Ajouter, puis entrez l’email ou l’identifiant de votre choix, et le rôle désiré.

Donner un rôle à un utilisateur de votre choix

Vous voilà avec un nouvel utilisateur ayant le rôle d’administrateur sur votre site appelé Site numéro un.

Le rôle du super-utilisateur1

Précision de taille : l’administrateur d’un site sur un réseau multisite n’aura pas les pleins pouvoirs, comme c’est le cas pour un administrateur d’un site WordPress “classique”.

Par exemple, il ne pourra pas installer de thèmes et d’extensions, ni les supprimer.

Le seul ayant la mainmise sur tous les aspects du réseau est le fameux super-admin.

Attention : Soyez vigilant lorsque vous allez accorder un rôle à vos nouveaux utilisateurs. Pour être bien au clair sur les privilèges accordés, je vous invite à consulter cet article d’Alex : Comment gérer les utilisateurs et les rôles dans WordPress.

Comment gérer les mises à jour ?

Pour terminer notre tambouille, il nous manque un dernier élément : les mises à jour.

Comment ça se passe sur un réseau multisite ? De la même façon que sur installation WordPress qui n’utilise pas le multisite.

Dès qu’une mise à jour est disponible (de WordPress, d’un thème, d’une extension ou d’une traduction), vous serez notifié sur votre Tableau de bord, dans Mises à jour.

Mises à jour sur le Tableau de bord WordPress

Une fois la mise à jour lancée, elle s’appliquera sur tout votre réseau de sites, donc vous n’aurez pas à faire du cas par cas.

O.-K., vous pouvez baisser le feu. La cuisson de votre plat de résistance touche à sa fin.

Laissez encore un peu mijoter tout ça, juste le temps d’évoquer un sujet de taille : la sécurité de votre réseau multisite.

La sécurité de votre réseau WordPress multisite

Je vous en ai parlé au début de cet article : en cas de piratage de l’un des thèmes ou plugins d’un des sites de votre réseau, les autres installations ont de grandes chances d’être impactées.

Afin de vous prémunir, pensez à appliquer les bonnes pratiques suivantes :

  • Utiliser des mots de passe forts, que ce soit vous ou les utilisateurs de votre site.
  • Sauvegardez régulièrement votre site (fichiers + bases de données).
  • Mettez le à jour dès que possible.
  • Utilisez une extension globale de sécurité comme SecuPress ou IThemes Security.
  • Passez votre site au HTTPS, si ce n’est pas encore fait.

Concernant ce dernier point, vous allez avoir besoin d’un certificat SSL, qui permet d’assurer une connexion sécurisée entre le serveur web et le navigateur.

Il est possible de l’activer gratuitement chez la plupart des hébergeurs, comme o2switch ou OVH.

Si vous utilisez Let’s Encrypt, disponible chez o2switch, vous devrez activer un certificat SSL sur chaque site.

Sinon, il faudra passer par un certificat wildcard, qui permet d’activer le HTTPS sur tous les domaines et sous-domaines.

Hébergez votre site chez o2switch

Faites comme WPMarmite, choisissez o2switch. Non seulement les performances sont au rendez-vous mais le support est exceptionnel.

ESSAYEZ O2SWITCH
o2switch

Comment configurer un nom de domaine personnalisé sur votre installation multisite ?

Après l’entrée et le plat de résistance, je vous propose de passer directement au dessert. J’espère que vous n’en ferez pas tout un fromage 😉

Plus sérieusement, vous allez maintenant découvrir, ou en savoir plus, sur le domain mapping, qui permet d’utiliser des noms de domaines différents pour les sites de votre réseau.

En termes de branding et de communication, cela peut s’avérer utile dans certains cas.

Reprenons à zéro. Rappelez-vous : sur votre installation, vous avez fait le choix – si possible – entre un sous-domaine et un sous-répertoire.

Avec un sous-domaine, votre site sera accessible sur une URL de ce type : https://votresite1.votresupersite.fr

Avec un sous-répertoire, votre site sera accessible sur une URL de ce style : https://votresupersite.fr/votresite1

Avec le domain mapping, vous allez pouvoir adopter une URL personnalisée.

Par exemple, votre site 1 s’appellera votresupersite.fr, et votre site 2 votre maginifiquesite.fr.

Finis les sous-domaines et les sous-répertoires, donc.

Information : Depuis la version 4.5 de WordPress, le domain mapping est supporté nativement par le CMS (Content Management System, Système de Gestion de Contenus). Vous n’avez plus besoin d’utiliser une extension pour configurer tout cela (sauf si vous utilisez toujours une version inférieure à la 4.5 : dans ce cas, mettez-vous à jour).

Pour commencer, vous devrez configurer vos zones DNS, notamment si vous avez acheté votre nom de domaine ailleurs que chez votre hébergeur.

Le Codex précise en effet que les noms de domaine doivent pointer à la racine du dossier de votre installation.

Si vous utilisez le HTTPS, assurez-vous que chaque nom de domaine dispose d’un certificat SSL.

Pour la marche à suivre concernant ces deux points (configuration DNS et certificat SSL), rapprochez-vous de votre hébergeur.

Ensuite, dirigez-vous vers le Tableau de bord de votre site et sélectionnez le site à modifier (Mes sites > Admin du réseau > Sites).

Dans mon cas, je vais attribuer un nom de domaine personnalisé à localhost/multisite/site1.

Modifier le nom de domaine d'un site

Dans le champ Adresse web du site (URL), renseignez le nom de domaine de votre choix (que vous devez évidemment posséder) et n’oubliez pas d’enregistrer les modifications.

Adresse web du site d'un domaine

Pour terminer, si une erreur se produit au moment de vous connecter à votre réseau de sites, les cookies sont sûrement en cause.

Ajoutez alors le morceau de code suivant dans votre fichier wp-config.php :

define('COOKIE_DOMAIN', $_SERVER['HTTP_HOST'] );

Code en cas de bug des cookies

Opération domain mapping terminée. Je vous parlais d’erreur juste avant. Je vous propose de poursuivre sur le sujet dans la dernière partie de cet article.

En guise de digestif, je vais vous parler du débogage d’une installation multisite.

Comment déboguer votre réseau ?

Comme vous avez pu le constater, paramétrer une installation multisite sur WordPress requiert un minimum de connaissances techniques.

Pour mener à bien votre mission, vous allez devoir un peu bidouiller le code.

Et qui dit code, dit erreurs possibles, avec un site qui devient inaccessible.

Homme dit Oh non

Pas de panique, tout cela peut s’arranger.

Pour commencer, vérifiez que vous n’avez pas oublié un chevron, une parenthèse ou un quelconque caractère dans les morceaux de code que vous avez ajoutés à vos fichiers wp-config.php et .htaccess.

Ensuite, les erreurs potentielles peuvent être multiples :

  • Une erreur de connexion à la base de données.
  • Une configuration des sous-domaines qui fait des siennes.
  • L’impossibilité pour les administrateurs de se connecter à leur site.
  • Une erreur 500 (Écran Blanc de la Mort).

Pour les résoudre, vous pouvez consulter notre guide des erreurs WordPress, la documentation du Codex, ou encore vous rapprocher de votre hébergeur (notamment pour la configuration des sous-domaines).

Bonus : quelques extensions incontournables

Quels plugins utiliser sur un WordPress multisite ? Si certaines extensions ne sont pas compatibles avec une telle installation, comme je vous l’ai expliqué, il y en aussi quelques-unes qui vont vous faciliter la vie au quotidien, parmi lesquelles :

  • User Switching permet de changer les utilisateurs de votre site WordPress, et de vous connecter à n’importe quel compte sans avoir à vous déconnecter à chaque fois.
  • User Role Editor vous aide à personnaliser les permissions d’un rôle (ex : permettre à un contributeur d’envoyer des images dans ses articles). Même si elle est un peu complexe à utiliser, elle fait bien le boulot.
  • Disable Comments vous donne la possibilité de désactiver les commentaires sur tout votre réseau de sites.
  • Multisite Enhancements : Ce plugin améliore la gestion du réseau pour les super-admin avec des fonctions utiles, comme la possibilité de montrer quel site a tel plugin actif, sur la page des plugins du réseau.
  • Multisite Toolbar Additions permet d’ajouter des liens dans le menu des super-admins et admins (ex : accès au réseau de thèmes et de plugins).
  • MultiSite Clone Duplicator vous aide à dupliquer n’importe quel site de votre réseau (fichiers, utilisateurs, rôles etc.).

Conclusion

Félicitations, la création d’un réseau WordPress multisite n’a plus de secret pour vous.

Tout au long de cet article, vous avez appris à installer et à gérer une installation de plusieurs sites.

Si vous estimez que c’est la bonne solution pour votre projet, prenez quand même quelques précautions avant d’agir.

Sur un site déjà en production, n’oubliez pas, au préalable, d’effectuer une sauvegarde de l’ensemble de vos fichiers et de la base de données.

Et si vous avez le moindre doute, réfléchissez-bien : une fois votre réseau installé, il n’est pas simple de revenir à une installation standard individuelle.

Maintenant, c’est à vous de prendre la parole. Que pensez-vous du multisite ? Utilisez-vous cette fonctionnalité ?

Donnez-moi votre opinion dans les commentaires et n’hésitez pas à partager vos astuces et remarques afin d’en faire profiter les autres lecteurs.