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Beaver Builder : un constructeur de page au poil ?

« Un gros rongeur » aux « pattes palmées » avec « une belle fourrure ». Voilà comment le dictionnaire Larousse présente l’objet de notre nouvel article.

Ne fermez pas votre navigateur. Vous êtes bien sur WPMarmite, et je vais vous parler du plus célèbre castor de l’environnement WordPress.

Chers lecteurs, je vous présente Beaver Builder !

Un castor prend la pose

En français, on traduirait littéralement son nom par le « Constructeur Castor ».

Ses créateurs le présentent comme un « constructeur de page flexible, fonctionnant en front-end sur votre site WordPress, sur le principe du drag and drop ».

Lancé en 2014 par 3 amis, Beaver Builder est devenu, en quelques années, l’un des page builders les plus réputés sur le marché.

Il revendique une utilisation sur plus d’un million de sites. Ses principaux concurrents ? Elementor, Divi Builder, ou encore WPBakery.

Afin d’apprivoiser l’animal, je vous propose d’étudier sa version premium dans les moindres détails. L’idée n’est pas de le caresser dans le sens du poil, sauf s’il le mérite. Je vais surtout m’atteler à vous démontrer de quel bois il est fait.

À la fin de ce test, vous devriez pouvoir vous forger votre propre avis sur Beaver Builder. Et savoir si vous souhaitez l’adopter. Je parle du constructeur de page, hein. Parce qu’un (vrai) castor chez vous, j’imagine pas le carnage !

Sans plus attendre, voici le sommaire.

Les différents liens vers Beaver Builder et ses extensions payantes sont des liens d’affiliation. Concrètement, WPMarmite recevra une commission si vous passez par l’un d’eux pour les acquérir. Grâce à cela, nous pouvons récompenser le travail de recherche et d’écriture des rédacteurs. Ce n’est pas pour autant que notre avis est biaisé. Si une extension ne nous plaît pas, on ne se prive pas pour vous le signaler.

Initialement rédigé en avril 2018, cet article a été mis à jour en août 2021 avec la version 2.5 de l’extension premium Beaver Builder, et 1.7.9 du thème maison.

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Beaver Builder, comment ça marche ?

Qu’est-ce que Beaver Builder ?

Beaver Builder est un constructeur de page freemium qui s’utilise en glisser-déposer (drag and drop) sur l’interface front-end de votre site. Techniquement, il s’agit d’une extension qui permet de créer des mises en page sur-mesure grâce à des modules et des modèles préconçus, sans toucher à la moindre ligne de code.

1 Castor, 2 possibilités

Si vous souhaitez opter pour Beaver Builder, deux options principales s’offrent à vous :

Beaver Builder dispose aussi d’une version gratuite de son extension, disponible sur le répertoire officiel WordPress. Je vous en dis un peu plus à son sujet dans la partie sur le rapport qualité/prix. Elle est volontairement très limitée, raison pour laquelle on lui accorde peu de place dans ce contenu.

Un choix de templates large mais plus réduit que la concurrence

Au total, vous avez le choix parmi 71 templates, en version premium. Ils se trouvent dans la section « Gabarit » de l’extension.
Cette section se décompose en quatre parties (appelées « Groupes » sur l’interface de Beaver Builder).

Vous trouverez :

Quelques-uns des nouveaux templates proposés avec la version 2.5 de Beaver Builder.

À noter que l’extension gratuite présente sur le répertoire officiel WordPress met uniquement à disposition des templates issus de ces deux groupes. Vous trouverez un total de 11 templates (3 dans les Landing Pages, et 8 dans les Content Pages).

Par ailleurs, avec la version Premium de l’extension, vous avez accès à deux « Groupes » supplémentaires beaucoup plus fournis en templates. Il y a :

Au final, le choix est assez important, mais plus restreint que chez les principaux concurrents de Beaver Builder. Elementor Pro et Divi Builder, par exemple, proposent plus de 200 modèles à activer en un clic.

Une bibliothèque de modules « classique »

Maintenant que vous avez choisi votre modèle de page, vous aimeriez le personnaliser à votre sauce. Et y ajouter une vidéo et quelques témoignages.

Aucun souci, rendez-vous dans la partie Modules. Et là, petite déception. On est encore en train de scroller à la recherche de modules cachés. Il y en a 34 (widgets de WordPress exclus). Pas un de plus.

Certes, vous trouverez tout l’attirail classique (bouton, audio, formulaire de contact, appel à l’action, tableau de prix, témoignages etc.), et pourrez même intégrer directement vos widgets WordPress (ça, c’est top).

Mais la gourmandise est un vilain péché, et on aurait aimé en avoir un peu plus 😉 ! Je vous rassure. On peut remédier à ce problème en mettant la main à la poche. Voyons cela dans le prochain point.

La version 2.5 de Beaver Builder, appelée « Contra », ne propose pas de nouveaux modules supplémentaires. Par contre, on recense des changements sur une dizaine d’entre eux. Par exemple, le module « Tableau de prix » permet d’ajouter des icônes, des infobulles et d’afficher différentes options de tarification pour les abonnements mensuels et annuels.
Autre module qui a subi des modifications notables : le module « Menu ». Ce dernier dispose désormais d’options de style pour les couleurs des liens des sous-menus et le bouton pour basculer en responsive. Vous pouvez aussi afficher un logo au centre du menu, ajouter une barre de recherche, et même afficher le contenu de votre panier WooCommerce.

Des add-ons pour booster Beaver Builder

Pour donner un coup de fouet à votre monture, vous pouvez vous tourner vers des add-ons (extensions). Elles ajouteront des templates et des modules à ceux déjà existants sur Beaver Builder. Pour être sûr de tomber sur du sérieux, Beaver Builder a partagé ses meilleurs ressources. On peut notamment citer :

Quelle maniabilité ?

Une interface en glisser-déposer réactive et rapide en front-end

Contrairement au Divi Builder et à WPBakery, qui peuvent aussi s’utiliser depuis l’administration de votre site WordPress (en back-end), Beaver Builder ne fonctionne qu’en front-end (l’interface visible par vos visiteurs).

Pour s’en servir, il suffit d’effectuer un drag and drop (glisser-déposer) du module ou template de votre choix, directement sur la page. Il n’y a aucun temps de chargement, ce qui reste appréciable.

Et tous vos changements sont visualisables en temps réel, grâce à une interface WYSIWYG (What you see is what you get/Ce que vous voyez est ce que vous obtenez).

De prime abord, on est un peu surpris par l’interface un peu austère. Ici, pas de couleurs flashy qui sautent aux yeux, ou de gros boutons pour attirer votre regard.

Beaver Builder fait dans le minimalisme. Et ce n’est pas plus mal. L’extension reste très simple à prendre en main. 5 minutes sont nécessaires pour comprendre l’emplacement des menus et le fonctionnement de notre cher Castor.

Comment ça marche ? Vous ajoutez une rangée, qui contient de une à 6 colonnes. Ensuite, vous glissez dans ce(s) conteneur(s) les modules de votre choix (texte, bouton, vidéo, HTML etc.). Vous pouvez facilement modifier la taille des modules en les redimensionnant en temps réel.

Sobre et efficace. Si besoin, la documentation est très complète, mais à signaler qu’elle est uniquement disponible en anglais.

Un panneau pour visualiser le squelette de votre page

Pour vous accompagner dans la construction de votre page, Beaver Builder propose un panneau d’édition, appelé Outline Panel (disponible dès la version freemium de l’extension).

Il s’agit d’ailleurs de l’ajout majeur contenu dans la version 2.5 de son extension premium. Concrètement, cet Outline Panel permet de visualiser la structure complète de votre page – son squelette, en quelque sorte – en un clin d’œil.

Un clic sur l’élément de votre choix permet d’y accéder directement sur la page sans avoir à scroller. Très pratique, surtout si vous avez l’habitude de créer des pages très longues, avec beaucoup de contenu. 

Pour vous en servir, cliquez simplement sur l’icône Outline tout en haut de votre page :

Et quelques bémols, quand même

Côté utilisation, j’ai relevé deux principaux bémols. Le premier concerne l’emplacement du menu principal de l’extension, où se trouvent notamment les modules et templates.

Il empiète sur le contenu, ce qui rend la manipulation un brin moins confortable.

Cependant, vous pouvez quand même déplacer ce menu principal où vous le souhaitez en le faisant glisser sur la page, ou en le réduisant. Mais vous aurez toujours besoin de l’ouvrir pour intégrer un module ou un template.

Le second bémol concerne le manque de personnalisation des modules. Prenons l’exemple d’une icône. Vous allez pouvoir paramétrer sa couleur de base, sa couleur au survol, un dégradé ou encore sa taille. Et c’est plus ou moins tout.

Vous souhaitez customiser son contour, ajouter des ombres en arrière-plan ou animer un peu l’élément pour le rendre moins statique ? Il faudra ajouter une classe CSS (possible via l’éditeur de Beaver Builder), et insérer un morceau de code pour parvenir à vos fins. Ce n’est pas le bout du monde, O.-K. Mais c’est dommage.

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La possibilité d’importer-exporter les designs créés

Je vais vous avouer quelque chose : je déteste perdre mon temps. Je pense que c’est la même chose pour vous, n’est-ce pas ?

Bonne nouvelle : Beaver Builder a pensé à nous, névrosés de l’horloge (oui, je vous inclus parmi les névrosés pour ne pas me sentir trop seul).

Pour nous faire gagner un temps précieux, il est possible de créer tous ses modules et templates de page. Puis de les sauvegarder pour un usage ultérieur. Croyez-moi, c’est très pratique. Exemple : vous concevez des landing pages (pages d’atterrissage) pour vos clients.

Grâce à cette fonctionnalité, vous pouvez très bien préparer un modèle à l’avance avec le contenu indispensable (formulaires, call to actions etc.). Modèle que vous n’aurez plus qu’à modifier en fonction des attentes de votre client. Pas mal, non ?

Une page créée avec Beaver Builder peut aussi être très facilement dupliquée. Vous pouvez le faire directement en front-end, en passant par le menu Outils > Dupliquer la présentation.
La version 2.5 de l’extension premium permet désormais de le faire depuis l’interface d’administration de WordPress, en cliquant sur le lien « Dupliquer Page » (cela fonctionne aussi pour les articles)
.

Et le Beaver Builder Theme, ça donne quoi ?

Jusqu’à présent, on a causé de l’extension Beaver Builder, aussi appelée Page Builder Plugin.

Voyons maintenant ce que le thème maison a dans le ventre. Première bonne nouvelle, l’interface graphique, disponible dans Apparence > Personnaliser, s’intègre à l’Outil de personnalisation de WordPress (Customizer). Au moins, on n’a pas l’impression de débarquer en terre inconnue.

Autre bon point : il suffit de quelques minutes pour personnaliser votre header et votre footer, grâce à la diversité des options proposées. Par exemple, côté en-tête, vous pouvez, entre autres :

Au niveau du pied de page, on apprécie le fait de pouvoir directement modifier les crédits du site, en tapant le texte que l’on souhaite.

À la clé, le gain de temps est non négligeable. Du coup, on valide le thème !

Et si on n’utilise pas le thème maison, c’est grave docteur ? Rien ne vaut une petite piqûre de rappel pour vous répondre !

Je vous rappelle que Beaver Builder est livré avec son thème enfant, « Beaver Builder Child Theme ». N’hésitez pas à l’activer sur votre site. Un thème enfant (child theme, en anglais) est un sous-thème qui hérite de toutes les fonctionnalités et du style du thème principal, aussi appelé thème parent (dans notre cas précis, Beaver Builder Theme). En utilisant un thème enfant, vous vous assurez de ne pas perdre les changements effectués (ex : modifications CSS) lors des prochaines mises à jour du thème principal.
Même si cela reste une bonne pratique, le recours à un thème enfant ne doit pas être systématique, comme on vous l’explique dans ce contenu.

Quelle adaptation aux thèmes et plugins ?

Compatibilité avec les thèmes

Comme expliqué au début de l’article, Beaver Builder est à la fois un thème et une extension à part entière. Vous ne le trouverez pas embarqué sur des thèmes premium, comme c’est le cas pour WPBakery sur Uncode, The7, ou le thème X, par exemple.

Selon ses développeurs, Beaver Builder est compatible avec la quasi-totalité des thèmes du marché. Seules quelques très rares exceptions sont listées sur cette ressource.

Néanmoins, certains thèmes sont plus appropriés que d’autres pour tirer toute la puissance de l’extension. Par exemple, ceux qui offrent la possibilité de s’afficher sur toute la largeur de l’écran, vous permettront de profiter de toute la flexibilité de Beaver Builder.

C’est le cas du Beaver Builder Theme, bien sûr, mais aussi de petites pépites comme Astra, GeneratePress, Neve ou OceanWP.

Autre caractéristique à prendre en compte pour votre thème d’origine : la possibilité de pouvoir facilement customiser son en-tête et son pied de page. N’oubliez pas que seul le thème Beaver Builder vous laisse la main sur ces deux éléments. Pas l’extension.

Enfin, le plugin est régulièrement mis à jour. Je l’utilise sur mon site personnel et n’ai rencontré aucun souci lors des précédentes mises à jour de WordPress. Sa stabilité est clairement un sérieux avantage.

Les développeurs mettent même à disposition les versions Alpha et Beta du plugin, pour que vous puissiez découvrir les nouvelles fonctionnalités. Plutôt cool, à condition de ne pas s’amuser avec sur un site en production. Versions Alpha et Beta, on a dit.

Compatibilité avec les plugins

Certaines fonctionnalités de plugins célèbres comme Jetpack et Advanced Custom Fields (ACF), peuvent bloquer le chargement du builder. Mais ne paniquez pas : l’équipe de Beaver Builder a trouvé des solutions pour résoudre ces petites incompatibilités. Vous les retrouverez en consultant ce lien.

Par ailleurs, Beaver Builder s’intègre parfaitement avec WooCommerce, l’extension qui vous permet de vendre des produits sur votre site WordPress. Après l’avoir installée, vous retrouverez un module sur l’éditeur front-end.

Le Castor passe, les traces trépassent

Vous connaissez tous M. Propre, je parie ? Vous savez, ce personnage de fiction chauve, percé à l’oreille gauche, et qu’on aimerait parfois avoir sous la main pour nous aider dans les tâches ménagères.

Eh bien figurez-vous que M. Propre a un point commun avec Beaver Builder : les deux ont la réputation de ne pas laisser de traces ! Bon, c’est un peu tiré par les cheveux – pas ceux de M. Propre -, je vous l’accorde. Mais pour un constructeur de pages, c’est du sérieux : il s’agit d’un atout non négligeable.

Si vous utilisez Beaver Builder et souhaitez le désactiver, il ne laissera aucune trace. Il est totalement indépendant du thème que vous installez.

Comme son concurrent Elementor, d’ailleurs. Résultat : votre contenu s’affichera toujours correctement dans l’éditeur de texte WordPress.

Apparence d’une page en front-end, après activation d’un template

Voici maintenant cette même page, après avoir désactivé le plugin, au niveau du front-end du site :

Enfin, ceci est une partie du code HTML de la page disponible sur votre éditeur de contenu, toujours après désactivation du plugin :

WPBakery et le Divi Builder, par exemple, laissent une purée de shortcodes un peu partout. Pour retrouver votre contenu, une fois le builder désinstallé, bon courage.

Conclusion : +1 pour Beaver Builder sur ce point.

Quelle expérience utilisateur pour un site utilisant Beaver Builder ?

L’expérience utilisateur (UX) est un élément hyper-important pour un site web. Si vous souhaitez que vos visiteurs restent sur votre superbe création WordPress, il va falloir les choyer en leur proposant une interface cohérente, efficace, facile à utiliser, et consultable sur tous types de supports. Sans parler du SEO (référencement naturel), bien sûr.

Et alors, si on utilise Beaver Builder, on se tire une balle dans le pied, niveau UX ? Voyons cela de plus près.

Influence sur la performance du site

Si vous menez quelques recherches sur votre moteur de recherche favori, à propos de Beaver Builder, vous verrez remonter pas mal de ressources sur le fait qu’il soit propre et bien codé.

Pour ceux que ça intéresse, le thème Beaver Builder est notamment construit sur le framework Bootstrap. Et même si l’extension embarque de nombreux modules et templates, le rendu est toujours immédiat lors du processus de création.

Concernant les performances de votre site web, n’oubliez pas qu’elles peuvent être impactées par plusieurs facteurs comme la compression des images, la mise en cache, les polices de caractères choisies, les plugins installés, l’hébergement de votre site. Sur ce point, n’hésitez pas à consulter l’article de Florian.

Optimisation du SEO

Premièrement, Beaver Builder est conçu et optimisé pour le SEO. Il utilise un code compressé et le marquage de données structurées Schema.org, qui structure le contenu des pages web, afin que les moteurs de recherche puissent traiter leur contenu plus facilement.

Ensuite, on ne vous apprend rien si on vous dit qu’il est déterminant de bien choisir ses balises titres (hn), dans une page ou un article. L’optimisation on-page n’est pas à négliger. Sinon, gare à l’impact sur votre référencement naturel.

Lorsque l’on utilise un builder, on est parfois refroidi par son manque de flexibilité et d’options, niveau SEO.

Beaver Builder est plutôt bien fichu, à ce niveau. Les modules de texte vous laissent la possibilité d’agir sur vos balises hn, que ce soit en version texte via l’éditeur, ou directement via un menu déroulant.

Beaver Builder propose également un module sobrement intitulé « HTML ». Grâce à lui, vous pourrez coder comme bon vous semble. M. Propre vous remerciera ! 😉

À part ça, je ne peux que vous recommander une extension développée par Thierry Pigot, un membre très actif de la communauté WordPress francophone.

Elle s’appelle Beaver Builder Toolbox. Comme l’explique Thierry Pigot sur son site :

Un des inconvénients du constructeur de page Beaver Builder, c’est que tout se passe côté visiteur et pas côté administration de WordPress. Il est donc impossible de modifier le titre de la page, le permalien, les données SEO … sans repasser en mode édition classique.

Plus de problème avec Beaver Builder Toolbox, qui permet de tout gérer directement via l’interface de Beaver Builder.

Enfin, si vous faites du SEO une priorité – et heureusement ! -, je vous recommande aussi l’utilisation de l’extension Yoast SEO et la lecture de l’article d’Alex : Comment configurer le meilleur plugin de référencement pour WordPress.

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Responsive

Plus de 50 % des Français utilisent prioritairement leur mobile pour se connecter à internet au quotidien. Et ce chiffre devrait continuer à progresser durant les mois et années à venir. Vous l’avez compris : aujourd’hui, il n’est plus possible de concevoir des sites WordPress sans prendre en compte l’aspect responsive (affichage optimal sur smartphones et tablettes, notamment).

Sans compter que l’indexation mobile first de Google, qui vise à explorer votre site uniquement dans sa version mobile, est devenue la norme depuis le printemps 2021.

Avec Beaver Builder, pas de crainte de ce côté-là. Le thème et l’extension sont parfaitement responsive.

Vous pouvez d’ailleurs vérifier le rendu depuis le front-end de l’éditeur, ou réduire la taille de votre navigateur pour avoir un rendu en temps réel.

Au-delà de cela, vous pouvez aussi choisir d’afficher vos colonnes et autres modules (ex : Texte, Image) sur tel ou tel appareil :

Enfin, n’hésitez pas à faire usage du Test d’optimisation mobile de Google. Gratuit, cet outil vous indique si vos pages sont adaptées à la navigation sur mobile.

Quel rapport qualité/prix ?

Beaver Builder est disponible pour toutes les bourses. La fourchette de prix s’étire de 0 $ à 546 $ (546 €).

Au début de l’article, je vous ai parlé d’un thème et d’une extension, pour le caractériser. Pour être tout à fait exhaustif, il existe 6 façons de l’utiliser.

L’extension Beaver Builder Lite

Beaver Builder gratuit ? C’est possible uniquement grâce à l’extension Beaver Builder Lite, disponible sur le répertoire officiel WordPress (100K+ installations actives). On préfère vous prévenir : par rapport aux versions payantes, les fonctionnalités sont très limitées.

Par exemple, le nombre de modules est très restreint (audio, bouton, en-tête, HTML, icône, photo, vidéo, éditeur de texte, barre latérale), tout comme les templates de pages (11 au total).

Pour un ajout ou une utilisation très ciblée sur un site, pourquoi pas. Mais si vous souhaitez réellement profiter de la puissance de Beaver Builder, il faudra au moins envisager la version Standard.

La version Standard

Elle donne accès à l’extension Page Builder, qui permet d’agir sur tout le « corps » de votre site, sauf le header et le footer. Dans ce cas, rappelez-vous que vous aurez besoin d’un thème qui permet de les modifier aisément, ou de mettre les mains dans le cambouis.

Ou alors, petite astuce pour contourner ce souci, si cela en est un pour vous : vous pouvez activer l’extension gratuite Header Footer for Beaver Builder. Cependant, elle ne fonctionnait, au moment de rédiger ces lignes, qu’avec 6 thèmes (Astra, Beaver Builder Theme, les thèmes de Genesis, GeneratePress, Primer et Neve).

Pour info, j’ai réalisé mon site personnel grâce au combo Page Builder Plugin + un thème enfant issu du framework Genesis.

Si vous avez déjà un site en production ou disposez d’un bon thème, la version standard sera idéale. Elle coûte 99 $/an (99 €).

Comme pour toutes les versions payantes de Beaver Builder, vous avez accès à une assistance pendant 1 an et vous pouvez utiliser l’extension sur un nombre de sites illimité. Si vous souhaitez renouveler, vous aurez automatiquement accès à 40 % de réduction.

La version Pro

Elle permet d’avoir accès à l’extension ET au thème (+ son thème enfant). Grâce au thème, vous allez avoir le contrôle sur tout votre site WordPress, et pourrez l’utiliser sur une installation multisites. Prix : 199 $/an (199 €).

Cette version se destine particulièrement aux webmasters et créateurs de sites professionnels.

La version Agency

Comme son nom l’indique, ce pack cible avant tout les agences. Pour un indépendant, le prix peut s’avérer (très) élevé (399 $/an, soit 399 €/an).

Le premier plus de ce pack est le « White Labeling » (Marque blanche). Cela permet de remplacer sur l’administration les mots Page Builder, Beaver Builder, et le logo Beaver Builder avec le nom/logo de votre société.

La seconde caractéristique concerne le multisite. Vous pouvez configurer tous vos réglages multisites à partir du même endroit, et les appliquer sur chaque site (la version Pro oblige à faire vos réglages sur chaque site, individuellement).

Beaver Themer

Beaver Themer est un add-on très puissant qui permet notamment de créer vos propres headers/footers, pages d’archives, pages 404 et autres templates de pages sur tout votre site, grâce à l’interface en glisser-déposer du Page Builder.

En règle générale, pour faire cela, vous devez éditer les fichiers PHP de votre thème. Ce qui demande quelques compétences.

À ce niveau-là, on entre dans une utilisation plus technique et poussée. Mais cela peut avoir son intérêt en fonction de vos besoins. Beaver Themer coûte 147 $/an (147 €/an) mais on ne peut pas l’utiliser sans l’extension (le Page Builder en version Standard).

La version Ultimate

Cette version de Beaver Builder permet d’avoir accès à toutes les ressources comprises dans les autres licences proposées, ainsi qu’à l’add-on Beaver Themer et au plugin Assistant Pro (6 mois offerts).

Assistant Pro est un plugin créé par l’équipe de Beaver Builder, permettant de stocker et de partager des templates, des médias et autres modules au sein d’une même interface.

Sur sa page de présentation, l’extension se présente comme une « Dropbox pour les développeurs WordPress ». Elle permet aussi de gérer des petites tâches sur vos sites WordPress de manière centralisée (exemple : modifier l’image mise en avant d’une publication, mettre à jour un thème).

Et face à la concurrence, ça donne quoi ?

Après ce tour d’horizon, on peut juger, à première vue, que Beaver Builder reste plus cher que ses principaux concurrents. Pour commencer à profiter pleinement de ses fonctionnalités, il faut compter au moins 99 $ (99 €).

Ce n’est pas donné si vous souhaitez l’utiliser uniquement sur votre site personnel, certes. Mais rappelons qu’à ce tarif, il peut être installé sur le nombre de sites que vous voulez, ce qui devient beaucoup plus avantageux si vous avez l’habitude de créer des sites de façon fréquente, par exemple dans le cadre de votre activité professionnelle.

À titre de comparaison, la version de base de WPBakery démarre à 56 $ (56 €). Divi coûte 89 $ (89 €), mais il inclut aussi les extensions Bloom et Monarch, par exemple.

Ce prix de départ élevé de Beaver Builder peut-il représenter un frein à l’achat ? Pour ma part, je trouve le rapport qualité-prix très correct. La version Standard permet de faire quasiment tout ce que vous voulez sur un nombre illimité de sites.

Même s’il ne s’agit pas de faire un comparatif Beaver Builder vs Elementor, sachez que pour 99 $ (99 €), vous ne pourrez installer Elementor Pro que sur 3 sites.

Bien que plus fourni et complet que Beaver Builder, Elementor Pro ne propose pas de version à usage illimité, mais propose un forfait à 199 $ (199 €), pour un usage sur 25 sites au maximum (ce qui devrait satisfaire l’immense majorité d’entre vous, tout de même), et jusqu’à 1 000 sites pour 999 $ (999 €).

N’oublions pas non plus que la prise en main de Beaver Builder est rapide et l’extension facile à utiliser, ce qui est un gros avantage. Et ce n’est pas le seul, comme on va le voir dans la partie suivante.

Notre avis final

Les points forts de Beaver Builder

Les points faibles de Beaver Builder

Beaver Builder, pour qui ?

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Si vous souhaitez encore approfondir le sujet, voire vous procurer une des versions de Beaver Builder, rendez sur le site officiel via le bouton ci-dessous.

Beaver Builder est un constructeur de pages que j’apprécie beaucoup. Si ses quelques défauts ne vous semblent pas trop prononcés, je ne peux que vous le recommander.

Et vous, que pensez-vous de Beaver Builder ? L’utilisez-vous sur votre site ? Si oui, quelle version avez-vous choisi ?

Ou, au contraire, vous ne le supportez pas ?

Expliquez-moi pourquoi en commentaire et n’hésitez pas à me partager vos retours d’expériences.

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